LES TECHNIQUES D’AMORCAGE A L’ANGLAISE
Je passerais outre sur la composition des amorces (personnellement je prends de l’amorce du commerce toute prête) ceux qui font des concours ont je suppose leur recettes
Les anglais distinguent deux techniques :
_ Le groundbaiting, c'est-à-dire l’amorçage de fond
_ Le loose-feeding que l’on pourrait traduire par « amorçage à la volée »
L’amorçage de fond
Ou faut-il amorcer ?
_ En eaux calmes
J’amorce dans une zone en forme de losange de 1 à 1,5 mètres de longueur sur 0,50 à 1 mètre de largeur ;
Contrairement à la pêche classique, ou l’on recherche un maximum de précision, dans la pêche à l’anglaise il faut « arroser » une surface plus étendue. La raison en est simple : quelle que soit votre habilité, vous ne parviendrez pas à chaque lancer à poser votre ligne exactement au même endroit
Pour la direction du lancer il suffit de prendre un repère sur la rive opposée ou repérer les reflets des arbres sur la surface de l’eau (quand cela est possible)
Pour ce qui est de la longueur du jet ; l’affaire est plus complexe car l’appréciation des distances est très difficile sur l’eau
Personnellement je lance ma ligne, je laisse le flotteur quiller normalement et ensuite j’amorce tout autour (certains mettent un coup de marqueur sur le fil du moulinet pour repérer la distance mais je n’ai jamais utilisé ce truc)
_ En eaux courantes
Je pratique une sorte d’amorçage de barrage sur une largeur de 0,50 à 1 mètre
Je jette mes boules plus au moins en amont de mon coup en tenant compte de la force du courant et de la profondeur
Quelle quantité d’amorce faut-il employer ?
La réponse à cette question va dépendre de l’humeur des poissons et des eaux dans lesquelles je pêche
En tout état de cause je ne jette pas systématiquement dix, vingt voir trente boules de la taille d’un pamplemousse en début de partie de pêche. Cette détestable habitude qu’ont certains pêcheurs est souvent à l’origine de cuisantes « capotes » soit disant inexplicables.
J’amorce au contraire assez légèrement au début (3 boules de la grosseur d’une orange). En effet :
- Si les poissons sont déjà sur le coup, un amorçage trop lourd aura pour résultat de les effrayer et de les faire fuir
- S’ils ne sont pas là, ce dont il est facile de s’assurer en effectuant quelques coulées, il sera toujours temps de réamorcer pour les attirer
En cours de pêche, si les touches ne se manifestent pas, je ne bombarde pas inutilement mon coup. Je m’interroge plutôt sur mon montage ou sur ma façon de pêcher qui fait peur aux poissons et qui les empêchent de mordre
Paradoxalement les choses sont plus complexes lorsque les poissons sont présents
Faut-il amorcer pour les maintenir sur la place ou s’abstenir pour ne pas les effrayer ?
Pour ma part, lorsque les touches ralentissent, je lance une petite boulette de rappel. Si les touches reprennent, je continue à rappeler selon le principe bien connu : peu, mais souvent
Si par contre ma boulette a pour effet de ralentir encore d’avantage le rythme des touches, j’évite de rappeler pendant un moment, puis je fais une nouvelle tentative un peu plus tard
Le loose-feeling
Ce terme anglais désigne un amorçage à la volée avec une fronde spéciale
La fronde peut être utilisée avec des boulettes d’amorce si elle est munie d’une poche rigide, ou avec des esches animales ou végétales, s’il elle est dotée d’une poche souple. Le terme loose-feeting ne s’applique en fait qu’à cette dernière technique
Je la réserve en eaux calmes ou à courant lent
En début de partie de pêche, une quinzaine d’asticots tous les deux ou trois coups de ligne sont largement suffisants pour battre le rappel
Par la suite, la fréquence des jets dépend du comportement du poisson :
- S’il se nourrit activement, je continue à amorcer au même rythme
- Sil est plutôt boudeur, j’amorce avec parcimonie afin d’éviter le gavage
Employé seul ou en complément de l’amorçage de fond, le loose-feeding est souvent très payant, surtout avec les espèces réputées « timides » comme par exemple la brème. Il n’est en effet absolument pas bryant et ne dérange donc pas le poisson.
Par contre, il présente l’inconvénient d’attirer les poissons de surface (ex : les ablettes) et peut provoquer la montée du poisson notamment celle du gardon, qu’il faut alors pêcher « décollé « du fond
Voila ce que je peux dire sur ma façon de procéder pour l’amorçage