LE CHOIX DE LA PLACE A L’ANGLAISE
Mis à part le cas très particulier du concours où le lieu de pêche vous est imposé par les obscures lois du hasard, je choisis mon coup avec soin
Pour ma part, je me contente d’apprécier les qualités possible d’un emplacement en l’examinant selon deux points de vue que je m’efforce ensuite de concilier
Le point de vue du poissonSans vouloir sombrer dans l’anthropomorphisme*, il me semble que si j’étais un poisson, j’aimerais un endroit où :
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La nourriture serait abondante et accessible avec le minimum d’effort-
Je me sentirais en sécuritéProfondeur suffisante
Présence de refuge :
herbiers, branches immergées
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L’environnement serait agréableEau bien oxygénée
Soleil ou ombre
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anthropomorphisme : Tendance à attribuer aux animaux des sentiments humains (pour ceux qui ne savent pas)
Mon point de vue de pêcheurLorsque j’ai vraiment le choix, tout en gardant présentes à l’esprit les revendications légitimes de l’ami poisson, je recherche un endroit :
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D’accès relativement aise surtout à mon âge :N’étant pas d’un tempérament très sportif (je sais et on ne se moque pas), faire plusieurs kilomètres chargé comme un baudet (même avec mon
charriot) ne me séduit pas outre mesure
Toutefois, sachant que les endroits les plus accessibles, c’est-à-dire ceux où il serait possible de pêcher par la portière de la voiture (je sais j’exagère) sont les plus fréquentés, je consens à accomplir un minimum de sacrifice en sortant légèrement des sentiers battus
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Tranquille :Sans être vraiment un sauvage, je dois avouer qu’il m’arrive, lorsque je l’entends pour la vingtième fois de la journée, de ne plus apprécier la traditionnelle plaisanterie sur la taille de ma bourriche, que je ne suis pas prêt de remplir….
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ConfortableSi l’on veut pouvoir lancer correctement sa ligne, il faut disposer d’un minimum d’espace vital. Les places encombrées, que les anglais appellent
» cage à perroquet », sont déjà assez agaçantes lorsqu’on en hérite en concours, pour ne pas aller s’y mettre quand on peut faire autrement. En
ce qui me concerne ma sécurité, je me méfie des berges, minées par les crues, qui s’écroulent dès qu’on y pose les pieds, des remblais de gravières qui glissent vers « l’abime » à la moindre vibration, et de tous autres pièges plus ou moins dangereux. Je pratique la pêche, pas la natation et encore moins l’acrobatie….
Lorsque dame nature n’a pas préparé elle-même la place idéale, j’y apporte ma touche personnelle en éliminant quelques branchettes (surtout derrière moi) ou de brindilles gênantes, en débarrassant les quelques mètres carrés qui me sont nécessaire, des roseaux, des ronces et autre végétaux pernicieux.
Pour ce faire j’emporte avec moi une petite faucille mais je dois avouer que je ne m’en sers pas souvent
En tout état de cause, améliorer la place ne signifie pas se lancer dans de vastes opérations d’aménagement du territoire (vous risqueriez avoir des problèmes avec les gérants ou propriétaires du domaine)
Voilà mon point de vue et j’espère que ces petits conseils vous aiderons