LE PARTI DES (PRESUMES) ABSTENTIONNISTES EN COLERE !
Dimanche prochain, les citoyens se rendront au bureau de vote.
Et comme lors de chaque élection, si d’aventure le soleil est de mise, les pêcheurs seront les vedettes des journaux télévisés, pour illustrer le déficit d’intérêt de nos citoyens pour le processus électoral. Au titre bien sûr des abstentionnistes, avec leur traditionnel béret et peut-être la bouteille de rouge !
Pourtant, en 2007, certains pêcheurs « électeurs » présenteront cette année leur carte de pêche à l’assesseur au bureau de vote, en sus de leur carte d’identité. Car les pêcheurs sont en colère et ils le font (un peu) entendre !
Alors même que, depuis 30 ans, ils ont œuvré souvent seuls à la défense des cours d’eau de notre département, ils se sentent aujourd’hui « oubliés » et « cochons de payants ». En 1970, alors que les cours d’eau du département étaient parmi les plus pollués d’Europe, ils étaient 70.000 pêcheurs. La pêche, loisir populaire, a sensibilisé (et continue de le faire) les pouvoirs publics à l’enjeu de la qualité des milieux aquatiques au travers de son maillage du territoire et du réseau d’alerte, pour restaurer les cours d’eau (rubrique « de fil en hameçon » de F. THUILLIEZ), dénoncer pollutions et mortalités piscicoles, parfois importantes et souvent récurrentes.
En retour et alors que malgré tout, la pêche associative représente encore près de 40.000 pêcheurs membres actifs dans le département du Nord, les voilà expulsés de leurs sites de pêche, au travers des barrières implantées par les agglomérations. Tenus à notre devoir de réserves, nous n’en dévoilerons pas l’identité, mais une personnalité politique importante de la région, du côté de Saint-Amand a déclaré récemment que « les pêcheurs au bord d’un canal sont une nuisance ». Même son de cloche à l’Espace Naturel Lille Métropole ou chez plusieurs élus de la Communauté Urbaine de Lille.
Et effectivement, les barrières et les interdictions d’accès aux parcours de pêche fleurissent, se multiplient, et à terme entraînent la désaffection des pêcheurs. Un exemple des plus récents est la fermeture d’un parcours réputé, qui accueillait quotidiennement une dizaine de pêcheurs et était le lieu de compétitions réputées dans toute la France et l’Europe (parcours de la Deûle entre Santes et Houplin-Ancoisne).
La qualité des cours d’eau s’est améliorée au travers des progrès réalisés par les industriels et des efforts d’assainissement des collectivités, avec l’aide notamment de l’Agence de l’Eau Artois – Picardie, mais cette amélioration a favorisé les appétits financiers des communautés d’agglomération. Les superpositions de gestion, la valorisation du bord à voie d’eau chère à Voies Navigables de France, favorisent aujourd’hui l’accès gratuit à tous aux chemins de halage en bordure de canal, aux randonneurs et autres VTTistes.
Mais les difficultés d’accès et de stationnement pénalisent la pratique de la pêche. Et les pêcheurs ont le sentiment d’être « les dindons de la farce », parce que les seuls à payer pour exercer leur loisir et mis au ban des usagers par les obstacles à leur pratique. M. Fertelle (AAPPMA de Roubaix) a été parmi les précurseurs de la revalorisation du canal de Roubaix, de la sensibilisation à l’environnement, au travers d’une brigade verte et d’une école de pêche et de sensibilisation à l’environnement. Actuellement, le dragage du canal est en cours, la végétation des berges du canal a été détruite et les aménagements de berges prévoient « des descentes pour les palmipèdes ». Et pour les pêcheurs, rien si ce n’est quelques miettes. La coupe est pleine pour le bouillant président du dynamique syndicat des pêcheurs, qui relaie via sa gazette et son site internet son « ras-le-bol » (http://www.ecole-de-peche.com). D’autant plus que les écluses récemment restaurées rongées par les rats fuient et que plusieurs biefs sont à sec, avec des mortalités de poissons !
Mécontentement d’autant plus grand, car depuis janvier 2007, il faut débourser près de 50 € pour pêcher dans les canaux du Nord, soit 12 €uros d’augmentation par rapport à 2006 pour les pêcheurs au blanc. M. Taffeiren, président des Pêcheurs Unis de Lille, ne décolère pas non plus, les pêcheurs sont furieux, se sentent floués par rapport à ces tarifs, aux barrières le long du canal, aux voitures vandalisées car laissées sans surveillance à plus de 2 km des sites de pêche, aux menaces répétées des autres usagers… Bien sûr, il déplore les incivilités de certains pêcheurs qui dégradent les berges ou « oublient » leurs déchets sur leurs emplacements. Mais comme partout, une minorité pénalise l’image d’une grande majorité de personnes respectueuses de l’environnement, car tributaires de la bonne qualité de celui-ci.
Un constat amer, les pêcheurs préfèrent aujourd’hui franchir la frontière, pour exercer leur loisir dans les canaux voisins, aménagés pour les pêcheurs, au prix modique de 14 €…
La faute à qui ?
Nous avons interrogé la Fédération de Pêche du Nord, principale cible de la colère des pêcheurs. Celle-ci nous indique, en premier lieu et pour rappel, qu’elle loue annuellement à l’Etat le droit de pêche sur les des canaux. Ce qui autorise aujourd’hui la pêche sur l’ensemble des canaux du département. Les pêcheurs sont donc les seuls usagers payants du canal.
50 € pour pêcher dans un canal, est-ce un prix raisonnable par rapport au prix de la pêche dans des rivières à truites des Vosges, des Alpes, de Bretagne ou des Pyrénées ?!!!!
Par rapport au prix du permis, le site internet de la Fédération de Pêche du Nord est clair, reprend l’argumentaire développé lors de l’examen du vote de la loi, puisqu’à l’époque elle fustigeait l’attitude du rapporteur de la loi (la loi a été rapportée pour rappel au parlement par M. Flajolet, député – maire de la région, plus précisément de Saint-Venant) et de la Fédération Nationale. Le site diffuse une pétition en ligne relative à la disparition des conditions tarifaires adaptées à une pratique de la pêche populaire. En effet, la loi sur l’eau du 30 décembre 2006 entérine la disparition des conditions d’exonération des personnes invalides à plus de 85 % et des épouses de pêcheurs membres actifs. Pour un couple de pêcheur au poisson blanc, il fallait compter 40 € en 2006, aujourd’hui il leur faut débourser
99 €… Pour un handicapé moteur à 90 % de handicap, de 2 € en 2006, c’est aujourd’hui un permis de 49,50 € dont il faut acquitter… On comprend mieux les raisons de la colère !
Pour la Fédération de Pêche du Nord aussi, l’exaspération est donc de mise, entre l’obligation prévue par la loi d’adhérer à une Fédération Nationale (19,20 € d’adhésion par pêcheur), l’acquittement d’une redevance dont le produit est collecté par l’Agence de l’Eau Artois – Picardie également prévue par la loi (8,80 € par pêcheur), il ne reste que 17 € par pêcheur soit le même montant qu’en 2006, pour louer les baux de pêche dans les canaux et les étangs
(65 % de ce budget), répondre aux attentes des 122 associations adhérentes, faire l’entretien des plans d’eau, réhabiliter les milieux naturels sur l’ensemble du département et faire fonctionner la production d’alevins de brochets du Val Joly, aménager des pontons pour les personnes à mobilité réduite (Phalempin) mais surtout assumer les nouvelles missions confiées par la loi, la police de la pêche, et la protection des milieux aquatiques (www.peche59.com).
Pour les AAPPMA de la métropole lilloise, il ne reste donc que 4,50 € par pêcheur pour l’organisation des concours, la mise à disposition des cartes de pêche, l’entretien des berges et la police de la pêche !!!
Le monde de la pêche associative, d’habitude si paisible, va t’il se laisser faire et mourir à petit feu ? C’est peu probable….
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amis pêcheurs
nous cherchons tous la canne la + raide et la -chère, euréka cette merveille est née
Elle s'appelle ECOLOGIE mais sa fonction n'est pas de tenir entre vos mains mais plutôt entre vos jambes.
Nous nous sommes tous battus et nous continuons pour sauver et préserver la qualité de l'eau qui nous entoure, en aidant certaines personnes par nos votes à accéder au pouvoir pour défendre notre idéal.
Mais cette catégorie de personnes a oublié que les principaux défenseurs de la nature sont aussi ceux qui la côtoient été comme hiver et maintenant qu'il n'ont pensent-t-ils plus besoin de nos voix nous traînent dans la boue et font tout leur possible pour nous rayer des berges de nos plans d'eau.
beaucoup d'entre-vous pense que nos problèmes viennent de la fédération de pêche ou des sociétés de pêche, je peux vous affirmer que cette fédération fait tout ce qu'elle peut pour défendre nos intérêts mais le pouvoir que nous avons donné a d'autres est devenu trop fort.
Nous avons l'occasion de sanctionner ce groupe qui nous prive de nos droits dans toutes les élections à venir.
J’ai sûrement fais la même erreur que vous en soutenant très fortement les défenseurs de la nature qui a toujours été pour moi l'avenir de nos enfants
Mais je crois que ces gens que nous avons élus préfèrent voir nos progénitures se droguer ou brûler des voitures en les cantonnant dans leur quartier plutôt que de les voir se passionner pour la nature et ses atouts.
je vous demanderai donc de soutenir très fortement notre fédération et de réfléchir à l'avenir que sera la pêche dans notre merveilleux pays qui est la France: le pays des libertés?????
N’hésitez pas à envoyer des mails de soutien à la fédération et sur tout les sites qui diffuseront
ce message pour bien montrer que nous n'accepterons jamais d'abandonner notre passion et notre point de vue de la nature
TAFFEIREN RENE PRESIDENT DES PECHEURS UNIS DE LILLE
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Ven 20 Avr - 21:56
